Du cuivre éthéré des débuts du jour, aux ors ruisselants des derniers feux du soir, nous, les marins, explorons les cieux, les lisons, les affublons de mille qualificatifs pour tenter d'interroger les auspices du temps. Variations incessantes, réponses...

Difficile d'imaginer un corps sans visage , difficile d'imaginer un vaisseau sans étrave . Exposés, l'un comme l'autre aux bourrasques colériques, aux éblouissements joyeux, aux engelures paralysantes, aux accidents de parcours, aux caresses excessives,...

L'aube est l'amie du marin. Parmi les privilèges de son état de vagabond des eaux salées, le réalisme de ses trajets incertains lui impose souvent de lever l'ancre, (l'encre) avant que le jour ne soit vraiment levé. C'est ainsi qu'il profite de la naissance...

Contre la nuit tu ne peux rien. Inéluctable. Elle absorbe, les choses, les gens, les sépare irrémédiablement. Tout se confond, se fond dans un dégradé consolant que l'on appelle coucher de soleil. Le soleil ne se couche pas. Il nous laisse. Face à nous...

Il y a d'improbables convergences et pourtant des proximités d'esprit. Le vélo. Le vélo et sa cousine nautique, la barque. Les îles sont leur Eden. Comment s'évader d'une île sans barque et comment s'évader dans une île sans vélo? L'une comme l'autre...

Finalement la seule chose qui manque, ce sont les mots.Toujours. La langue quand elle manque est notre poison, notre remède quand elle surgit. Je ne saurais dire pourquoi, mais qu'importe le pourquoi, il est insondable. Cette barque silencieuse me touche...

Barques immobiles, silencieuses. Temporaires outils de nos passages maritimes, de nos messages intimes. D errière chaque étrave chercher la femme qui hante les varangues.

Surprenante rencontre en Vendée, dans ce jardin botanique. Après avoir franchi le petit pont aux allures asiatiques, ambiance tiède et parfumée, de la Vendée à l'Asie. Non seulement des nymphéas classiques, mais des bambous géants, des fleurs exotiques...